BIO

Après mes études secondaires, je me suis orientée vers un cursus artistique. Tout d'abord les arts plastiques, puis une école de théâtre. Je suis revenue vers la peinture lors de mon séjour au Japon, entre 1984 et 1988, où j'ai appris, auprès de maîtres japonais, les bases du théâtre médiéval, le Nô.

Dans la suite logique de mes recherches, je me suis aussi initiée au travail du pinceau et de l'encre de Chine et j'ai découvert le Sumié, qui se pratique sur du papier Washi.

De retour en France, j'ai approfondi les techniques picturales extrêmes-orientales, auprès de professeurs Chinois, et je me suis inscrite dans des ateliers de pratique picturale. Dans ce cadre, j'ai participé à plusieurs expositions collectives, à Paris.

En 2011 et 2012, à Marseille, j'ai participé à la manifestation " ouverture des ateliers d'artistes ", organisée par Le Château de Servières, suivie d'une exposition collective. En 2016 et en 2017,  j'ai participé à une exposition internationale d'art contemporain, Le Salon Blanc, à Tokyo. En mai et juin 2017, à Marseille, dans le cadre de l'ARL, organisée par la galerie  " Passage de l'Art ", j'expose à la Maison de la Corse, du 17 mai au 9 juin, puis au Passage de l'Art du 8 au 15 juin. En janvier 2018, je participerai au Salon Blanc, à Tokyo, qui se tiendra au Nouveau Musée d'Art Moderne de Roppongi.




demarche artistique

La découverte de la technique du monotype, en 2005, lors d'un stage auprès du peintre Daniel Lacomme, a durablement influencé et orienté mes recherches. En associant la pratique du monotype à la peinture à l'encre de Chine sur papier absorbant, j'ai pu développer l'expression personnelle et intime que je cherchais à explorer.

Ce que le monotype apporte à la peinture à l'encre de Chine, c'est la médiatisation du travail par l'eau, souple mais difficilement contrôlable dans son étendue, dans son ruissellement quand elle se mélange à l'encre, et agissante jusqu'à sa complète absorption par le papier.

De nouvelles perspectives se sont ouvertes en me permettant d'intégrer ce que m'avaient enseigné les Maîtres Japonais: ne plus travailler sur le contour de la forme mais dans la masse pour faire surgir l'énergie à l'œuvre, les deux forces antagonistes, centrifuge et centripète, qui cherchent à s'équilibrer pour qu'advienne une forme, une cohérence, dans un processus qui échappe à la conscience... Passer de la conviction d'une création à l'accompagnement de la transformation incessante du vivant... Accepter de se faire mouvement le temps de l'élaboration de l'œuvre... Sentir le souffle qui part du cœur, siège de l'esprit pour les Japonais, traverser le bras qui tient le pinceau pour s'échapper dans le jet d'encre obscur...

Dans un effort de concentration, essayer d'oublier les pensées conscientes et les représentations qui peuplent notre esprit cartésien pour se tourner vers un seul point avec intensité, sans chercher, toutefois, à en faire une cible à conquérir...

En 2012, j'ai commencé à travailler sur une série que j'ai nommée: " Paysages de l'humanité ". Paysage entendu comme lieu porteur du symbolique, s'inscrivant dans une histoire singulière et collective. J'ai réalisé mon premier tableau de cette série à l'encre de Chine, sur papier chinois absorbant, en lui donnant comme titre: " Le sacrifice du bélier ". J'ai peu à peu voulu explorer ma propre mémoire aux prises avec les questionnements picturaux mais aussi philosophiques qu'a suscité mon séjour prolongé au Japon.

Depuis 2013, je cherche à établir un dialogue, sur la surface plane de la toile, entre l'encre, le papier japonais mat, absorbant, et l'huile, riche de couleurs et de brillance. Guidée par l'antagonisme de l'ombre et de la lumière, qui peut se décliner sous de multiples aspects, je tente d'animer un monde porté par le souffle avec mes monotypes, sorte d'en-deçà de la forme, chaos en mouvement et en voie d'organisation, auquel vient répondre la couleur à l'huile associée aux formes géométriques de notre tradition picturale occidentale. Les 2 tableaux qui clôturent cette série traitent de l'expression du Temps et de l'Espace en Occident et en Extrême-Orient. J'ai essayé de mettre en valeur certains éléments devenus signe d'appartenance pour chacun de ces mondes et lui conférant sa consistance, sa réalité et sa poésie. Les 2 tableaux ont trouvé leur lieu d'exposition en 2017. L'un à Tokyo, dans le cadre d'une exposition d'Art Contemporain, Le Salon Blanc, où il a reçu un prix. L'autre à Marseille, dans le cadre du projet de la galerie Passage de l'Art, l'ARL 2017, sur le thème: " Le récit et sa capacité à former de nouveaux mondes, de nouveaux mythes..."